« Petites croisières plaisir en baie de Quiberon »

Le week-end de Pentecôte s’est réduit à 48h car nous avons renoncé à naviguer le samedi 7 juin à cause de la météo un peu chahutée et de la voile d’avant, le génois, à réinstaller après une réparation en urgence. Merci Mr le voilier !

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi au port du Crouesty pour une prise de « possession » tranquille du Kervegon. C’est une découverte d’un vrai croiseur pour Patrick qui s’est construit tout seul un petit bateau dans son garage, et une redécouverte pour Anne, plus habituée au voile-aviron. Bernard complète fort utilement l’équipage en sa qualité de second émérite. Après un bon petit déjeuner à bord, nous prenons la mer, cap sur Houat. La grande plage de Trearc’h ar Goured nous accueille pour un mouillage forain. Baignade autour du bateau pour deux matelots. Pique-nique à bord. Notons que l’équipage m’a fait confiance pour ma grille de menus simples et pratiques, et que j’ai procédé à l’avitaillement le samedi matin dans mon hypermarché habituel… Après une micro-sieste, car ce qui est pris n’est plus à prendre, nous levons l’ancre pour faire le tour des cailloux via le passage des Sœurs et saluer la petite île d’Hoëdic. Retour au mouillage à la grande plage. Les matelots sortent l’annexe mais hésitent beaucoup à aller à terre. Finalement, les bistrots étant fermés le dimanche, l’annexe retrouve sa place dans le coffre bâbord… Après une bonne dégustation de travers de porc accompagné d’un gratin dauphinois (merci le traiteur) , nous passons la soirée autour d’un jeu de société. Le « 6 qui prend » nous enchante. A 23h chacun rejoint sa bannette. La nuit est belle, le paysage offre une forêt de mats. Vers 4h, c’est la bascule de vent (prévue) qui va faire un peu rouler le navire…

Lundi de Pentecôte, nous contournons Houat par l’intérieur de la chaussée de l’île aux chevaux et embouquons le passage des Béniguets que nous franchissons en tirant des bords… L’après-midi voit la pétole arriver et nous virons à faible vitesse la cardinale Sud Méaban avant de rentrer au Crouesty. Rituel habituel de rangement du bateau. Passage obligé par le bistrot pour les comptes et le bilan, avant le retour en automobile, en écoutant des chants de marins. A la finale, une petite croisière sans esbroufe, calme et très chaleureuse au niveau relationnel. Arrivés à Bouguenais, on avait tous l’impression d’être partis longtemps…

La seconde navigation débute de bon matin le jeudi 19 juin. A bord, nous commençons par un bon coup de ménage. Le précédent équipage est revenu de nuit de la manifestation Débord de Loire. Merci beaucoup à Jean-Pierre de ne pas avoir laissé le bateau au Pellerin… Nous faisons aussi le plein d’eau douce et de gazole. Il est 11h lorsque nous sortons du port et filons à Houat, mais cette fois-ci, en prévision des évolutions du vent, à la petite anse de Tréarch Salus, bien abritée des vents de nordet. Pique-nique plus élaboré. Jean-Yves a préparé une salade de lentilles et harengs, une « tuerie ». Après la micro sieste, les équipiers gonflent l’annexe et débarquent pour faire le tour de l’île. Le troquet est ouvert… Je reste tranquillement à bord du Kervegon. Pour le repas du soir, je prépare un Goulasch hongrois à ma manière… Soirée papotage après la vaisselle faite à l’eau de mer et rincée à l’eau douce… Vendredi, nous contournons Houat et empruntons le passage des Béniguets sur un seul bord pour la plus grande fierté de Christophe, accroché à la barre franche..

Cette fois-ci, nous allons prendre un mouillage à l’anse de Cornaud, près de Saint-Gildas-de-Rhuys. Pique-nique avec la fameuse salade de crevettes et pamplemousse de Jean-Yves. Retour au Crouesty. Nous installons le génois neuf retrouvé au fond d’un sac…. Apéro et repas à bord avant une balade sur les quais et un verre au bistrot du Port. Hervé nous quitte, c’était convenu.
Samedi 21 juin. Nous filons sur un seul bord jusqu’à Belle-Île où nous accostons à 13h dans l’avant port du Palais. Repas, vaisselle, micro-sieste, balade chacun à son rythme en ville ou à la plage. Retour pour 18h. L’avant-port s’est bien rempli. Rebelote, apéro, repas, vaisselle. Ensuite, avec une petite laine, car le vent d’ouest qui traverse l’île rafraîchit bien l’atmosphère, Jean-Yves et moi apprécions avec régal les groupes locaux présents pour la fête de la musique : Les Marchands d’Chignoles qui distillent de la chanson française contestataire, humoristique et déjantée, puis des chants de marins à La Godaille. Christophe a préféré le Reggae joué dans les fortifications Vauban. L’ambiance nocturne de Belle-Île-en-mer est toujours différente et particulièrement chaleureuse.
Le dimanche, sortie au chausse-pied de notre place au ponton flottant, puis retour via le passage de la Teignouse. L’après-midi pique-nique à la cape, c’est pétole, puis petite navigation douce vers le sud-est de Houat avant un retour sur un seul bord au port du Crouesty. Le rituel habituel : rangement, chargement du véhicule, compte et bilan au café… Retour en covoiturage. Encore une croisière modeste, simple, zen, avec une très bonne entente et un esprit de transmission de savoir-faire. Mais une ambiance différente car ce n’est jamais deux fois pareil. La dimension humaine est finalement aussi importante que l’activité nautique en soi. Mais si ça fonctionne, c’est peut-être dû à la magie de la mer et des bateaux…

Alain Louche, le 26 juin 2025

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